L’année 1917 se caractérise par une extrême diversité de productions culturelles, dont l’exposition entend rendre compte en illustrant la variété de situations des artistes par rapport au front et la pluralité des types d’oeuvres présentées. Aux côtés d’artistes majeurs, dont les oeuvres sont plus ou moins directement inspirées par les événements, s’expriment également des amateurs qui éprouvent le besoin de réagir aux épreuves du conflit par une activité de création, comme par exemple l’art des tranchées - ensemble d’objets réalisé à partir de résidus d’obus et d’armes - dont le rassemblement constitue un moment fort de l’exposition. Il faut en outre compter avec les artistes missionnés sur le front pour enregistrer les faits et rapporter des images du conflit, ainsi qu’avec la somme d’individus qui s’improvisent comme témoins visuels pour léguer à la postérité une mémoire du conflit.
L’exposition présente des oeuvres issues de collections publiques et privées, artistiques et militaires, françaises et internationales. Au premier chef, elle bénéficie de nombreux prêts exceptionnels du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, dont le rideau de scène du ballet Parade de Picasso. Elle fait également l’objet de partenariats, notamment avec la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (Nanterre), le musée de l’Armée (Paris), le musée du service de santé des armées (Paris), l’Historial de la Grande Guerre (Péronne) et l’Imperial War Museums (Londres).
L’exposition "1917" inaugure en France le cycle des manifestations du centenaire de la Première Guerre mondiale. Elle bénéficie du soutien de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale 1914-2014.
Présentée en deux parties, l’exposition questionne tout d’abord, en Galerie 1, la proximité physique et psychique des créateurs avec les événements, tout en offrant un aperçu de la diversité de la production culturelle de 1917. Elle interroge ensuite, dans la Grande Nef, les liens entre destruction, reconstruction et création, avec un accent tout particulier sur le monde du théâtre et, en point d’orgue, la présentation du rideau de scène monumental réalisé par Pablo Picasso pour le ballet Parade.
GALERIE 1
« Comment appeler la guerre actuelle ? – On a commencé à l’appeler la “guerre de 1914”, puis, 1915 venant, on dit “la guerre européenne”, puis, les Américains s’y mettant, on parla de “guerre mondiale” ou de “guerre universelle”, ce qui est d’une meilleure langue. “La grande guerre” a aussi ses partisans. “La guerre des nations” pourrait réunir des suffrages. “La guerre des races” pourrait se défendre. […] Mais “la guerre des Fronts” exprimerait peut-être mieux le caractère de cette lutte gigantesque » Mercure, « Échos – Revue de la quinzaine », Mercure de France, Paris, 1er novembre 1917, tome 124, no 465, p. 187
Conçu comme un éloignement progressif depuis le coeur du conflit vers des ailleurs géographiques ou intérieurs, le parcours de la première partie de l’exposition illustre la diversité de réactions des créateurs face aux événements de l’année 1917.
On y découvre une multitude de trajectoires individuelles qui, considérées ensemble, dressent une cartographie de la création en 1917 avec une typologie de créateurs : célébrités du xixe siècle, représentants des avant-gardes, artistes officiels missionnés pour témoigner du conflit, artistes combattants, célèbres ou amateurs, créateurs de toutes nationalités.
La récurrence de certains thèmes, motifs ou pratiques, l’émergence de foyers culturels et de mouvements d’avant-garde dans un contexte troublé, les réactions de repli ou de distanciation de certains artistes structurent le cheminement de cette section, qui comprend un important corpus documentaire soulignant le caractère crucial, dans tous les pays, de l’écrit et de l’image.
"1917" part two : cliquer sur "message plus ancien"
2 commentaires:
Superbe reportage sur cette expo !
gene
Merci beeaucoup, Geneviève. Prendre ces photos et faire ce reportage a décuplé mon plaisir et je me réjouis de les partager. Mais c'est loin d'être exhaustif. Je me suis limité à ce que j'ai particulièrement aimé. A voir absolument soi-même.Bises.
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